Charles Albert Keller
- Charles Albert Keller est né le 1er janvier 1874 à Romagne-sous-Montfaucon (Meuse),il est décédé le 22 octobre 1940 à Grenoble.
- Ingénieur des Arts et Métiers (Angers 1890), Charles Albert Keller, a commencé sa carrière dans la marine avant de développer des fours industriels. Il est rapidement à l'origine de plusieurs brevets en particulier pour les aciers au chrome utilisés pour les blindages militaires.
- En 1900, il s'associe avec Henri Leleux pour fonder les « Établissements Keller et Leleux ». Dans leur usine de Kerousse (Morbihan), alimentée par une petite chute d'eau, ils fabriquent au four électrique du carbure de calcium, qui constitue à l'époque la seule source connue d'acétylène, gaz d'éclairage alors très employé. Il présente ses résultats au premier congrès de la Houille blanche à Grenoble, en 1902, l'année où il découvre et achète une usine de carbure de calcium abandonnée, à Livet, dans la vallée de la Romanche dans l'Isère.
- La façade de l'usine de Livet
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- Classée Monument historique, la centrale des Vernes illustre de façon théâtrale la puissance motrice de l'eau. De grandes baies vitrées percent ses deux bâtiments massifs, éclairant le hall intérieur carrelé. Leur charpente métallique à voûtains supporte la terrasse, desservie par un escalier à deux volées. Un jardin à la française y était aménagé. Le bassin de décharge ressemble à une fontaine monumentale, et deux tuyaux de 2,50 m de diamètre amènent l'eau aux turbines. Cette centrale produit toujours de l'électricité EDF. La future centrale hydro-électrique de Gavet devrait la remplacer après 2010, ainsi que les cinq autres centrales de la vallée de la Romanche. La centrale des Vernes et la façade de l'usine de Livet sont les deux seuls bâtiments industriels préservés dans ce projet.
- La centrale des Vernes
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- Le film Les Rivières pourpres (2000) a permis au grand public de découvrir la maison de Charles Albert Keller et son architecture singulière : une partie de la maison, haute de quatre étages et dotée d'un toit à pans coupés typique du début du XXe siècle, est construite en pierre (l'inscription « Établissements Keller et Leleux » y figure encore), alors que la seconde, en béton armé, est construite sur de grands pilotis en position dominante au-dessus de la Romanche : là se trouvait le bureau de Charles-Albert Keller, depuis lequel il pouvait observer l'ensemble de ses ateliers et des usines situés de part et d'autre de la rivière.
Photo publiée par Isère Mag N°2 Mai Juin 2016.Véronique Granger
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Il n'y a toujours pas de Rue Albert Keller à Grenoble
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LE SEIGNEUR DE LA ROMANCHE
Charles-Albert KELLER (1874-1940) Industriel et Inventeur
Un livre de Gilles REY
- Depuis une trentaine d’années, Gilles REY est passionné par l’histoire industrielle, particulièrement par celle de l’hydroélectricité et de l’électricité locale et régionale.Il fait partie (depuis plus de 24 ans), de l’APHID, (Association pour le Patrimoine et l’Histoire Industrielle en Dauphiné) , dont la Présidente est aujourd’hui Colette ALLIBERT. Il est aussi membre de l’Association des « Amis de l’Histoire du Pays Vizillois », de l’association « Patrimoine d’Avenir » oeuvrant pour la sauvegarde d’une partie du patrimoine industriel de la Romanche, de « Patrimoine et Avenir en Grésivaudan » et de L’Association des « Amis du Vieux Conflans » à Albertville (Savoie).Ingénieur INSA Lyon (1968, spécialité Génie Electrique), il a exercé son métier au service des Grenoblois au sein de la RGE, puis de la Société d’Economie Mixte Locale, Gaz et Electricité de Grenoble (GEG). Il a aussi enseigné la technique des Réseaux Electriques Industriels à l’Institut National Polytechnique de Grenoble (INP), plus particulièrement à l’ENSIEG, devenue ENS3E.Retraité depuis 2001, il a consacré l’essentiel de ses recherches à l’histoire de l’électricité et du gaz, du papier, et de l’électro-métallurgie. Il reste très sensible à la sauvegarde de l’histoire des activités industrielles locales , et du patrimoine , y compris industriel.L’histoire de la Romanche et de ses anciennes industries a été un de ses sujets de recherche préférés, auquel il vient de consacrer trois années complètes.
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Un seigneur de la Romanche au château de la Veyrie
- Grand industriel du XIXe siècle, Charles-Albert Keller a créé un empire dauphinois de l’électricité et de la sidérurgie. Soixante-quinze ans après sa mort, l’historien et ancien ingénieur Gilles Rey lui rend un vibrant hommage en signant la biographie de celui qui fut aussi le propriétaire du château de La Veyrie, qu’il acheta dans les années 20 par amour pour une Berninoise de seize ans sa cadette.
Source des photos
https://www.genevieve-fioraso.com/2015/05/01/un-nouveau-restaurant-a-bernin/